Belgique

La viticulture est une vieille histoire dans notre pays. Elle y est arrivée au Moyen-Âge, à partir du 9^ème siècle, et fut plantée autour des villes et des villages. Thuin, Dinant, Namur, Huy, Liège, Tournai, Bruges, Gand, Tongres, Diest, Aarschot… Toutes ces villes, et bien d’autres, plantèrent la vigne à l’initiative des abbayes et des hôpitaux car le vin constituait une boisson plus hygiénique que l’eau à l’époque trop souvent polluée. Mais à partir du 18è siècle, la vigne devient confidentielle dans le nord de l’Europe. Une aire glaciaire eût raison de cette culture déjà difficile : la bière remplaça alors le vin. Jusque dans les années 1920, quelques vignobles persistèrent en Val de Meuse. Dès les années soixante, la viticulture reprit un nouvel élan à l’initiative de quelques courageux pionniers. Mais le véritable élan remonte à la fin des années 80 avec la création de nombreux Domaines tant en Flandre qu’en Wallonie. La Belgique augmente sa surface vigne de manière exponentielle, en 2011 on comptait 119 ha contre 803 ha en 2022,jour nous allons battre le Luxembourg avec ses 1200 ha de vignes. Certains vignobles bénéficièrent de la notion d’appellation d’origine contrôlée : Heuvelland, Hageland, Haspengouw, Maasvallei et Côtes de Sambre et Meuse auquel s’ajoutent deux IGP. Aujourd’hui, le vin mousseux « méthode traditionnelle » représente près de 50% de la production vinicole belge. Les blancs et les rouges sont élaborés soit avec des cépages « traditionnels » (chardonnay, pinot noir…), soit avec des cépages résistants aux maladies (appelés « interspécifiques ») comme le solaris, l’hélios, le régent.